Le peintre de la solitude

hopper2Invité à une soirée privée organisée par KPMG, j’ai eu la chance de visiter l’exposition du Grand Palais consacrée à Edward Hopper. J’ai ressenti beaucoup d’émotions à découvrir le très fameux Nighthawks (la femme dans un bar, la nuit, 1942).

Difficile de faire un choix car aucun de ses tableaux ne me laisse indifférent. En voici un que je trouve très émouvant : Room in New-York.

Comme plusieurs de ses tableaux décrivant la vie dans la métropole américaine, la scène est vue depuis l’extérieur de l’immeuble à travers une fenêtre ouverte. L’image est légèrement floutée, furtive comme si l’observateur regardait la scène assis dans une voiture du métro passant rapidement le long de l’immeuble.

Les deux personnages du tableau : un homme et une femme sont dans la même pièce mais ils ne se regardent pas, ne communiquent pas ou ne communiquent plus. La femme pianote avec un doigt et la position de son corps ne lui permet pas de jouer de manière confortable. Elle s’ennuie ou pense à autre chose. De son côté, l’homme préfère se plonger dans la lecture du journal.

Renseignements pris, Edward Hopper a peint ce tableau en 1932. A cette époque sa femme commençait à évoquer dans son journal intime ses frustations vis à vis de son mari en passe de devenir un artiste reconnu.