Zohar

Soldats de la Haganah lors des combats de Mismar HaEmeq début avril 1948

Avec le renforcement de la lutte armée des palestiniens et la participation des volontaires arabes venus des pays voisins, les druzes sont enclins eux aussi à prendre parti pour les palestiniens. Debut janvier 1948 la ligue arabe crée l’armée arabe de liberation et place à sa tête Fawzi al-Kaoudji, un officier vétéran de la révolte arabe de 1936. Arrive aussi dans la région de Haïfa un officier druze de l’armée syrienne qui forme une compagnie de combattants issus de villages druzes et de volontaires venus des monts druzes de Syrie. Debut avril 1948, Kaoudji attaque avec deux des brigades de l’armée de liberation le kibboutz Mishmar HaEmeq près de la route Meggido-Haïfa. De son côté, la compagnie druze attaque à l’ouest de la vallée de Jezreel le kibboutz Ramat Yo’hanan proche de la route conduisant à Nazareth. Le combat dure quatre jours. Les forces de la Haganah réussissent à repousser les druzes. Cependant au cours des combats, il s’avère que Zohar, le jeune frère de Moshé Dayan, qui venait de se marier et de terminer un cours pour officier, est tué en montant à l’assaut à la tête de ses hommes.

Zohar Dayan avant son incorporation dans l’armée anglaise

Moshé Dayan et Israel Guéfen, le mari de sa sœur Aviva, partent pour identifier le corps. Dayan écrira laconiquement : la maison est endeuillée. La guerre se poursuit et les nombreux fils qui tombent chaque jour [problème traduction page 62 premier paragraphe]

Il s’attarde sur la tristesse de leur mère. « Maman était plus proche de Zorik que d’Aviva ou de moi. En partie parce qu’il avait été l’enfant de sa vieillesse, mais surtout à cause de son caractère. Il possédait une vitalité extraordinaire, une joie débordante et rayonnante. Dès sa naissance il avait profité de la vie comme si elle n’avait pas de limite. » Il ajouta un paragraphe intéressant qui témoigne aussi de sa façon de considérer sa famille :

Zohar n’était pas comme les autres membres de la famille. Pour nous, quel que soit le chemin que nous empruntions, quelle que soit la chose à laquelle nous croyions, nous éprouvions des hésitations. Il y avait toujours un côté face à la pièce. Et voici que naissait et grandissait sur les genoux de notre mère un fils rempli de confiance et d’assurance. Quand il était de bonne humeur, aucun nuage ne pouvait assombrir son ciel. Puis il revient à sa mère : « Je savais que cette blessure ne pourrait cicatriser durant le reste de sa vie. »

Suite à la défaite des druzes à Ramât Yo’hanan, leurs leaders dans le pays décident de changer de camp. Les villageois cessent le combat et certains se portent volontaires pour aider les juifs.

Image