Le poète

Moshé Dayan et Nathan Alterman en 1948
Moshé Dayan et Nathan Alterman en 1948

Dayan ne figure pas parmi les meneurs de sa classe. Ses camarades ont noté son aspiration à diriger mais ils le repoussent à cause de son orgueil peu apprécié. D’autres élèves ont des résultats scolaires meilleurs que les siens. Dayan a une parole acerbe et plus d’une fois, dans ses poèmes et dans ses écrits, il attaque ses camarades et les blesse. Nombre d’entre eux lui en gardent rancune.

Dvora et Shmuel ne sont pas acceptés par la communauté, tout en étant reconnus comme des leaders sur le plan national. On les juge orgueilleux fiers. Chez Shmuel, on critique le fait que son activisme public le tient éloigné de la ferme; ce qui est en contradiction avec l’idéologie que lui même soutien, selon laquelle le travail manuel et la gestion de la ferme sont des priorités. Il est possible que les critiques qui visaient les Dayan aient influencé le comportement de Moshé en classe et dans la communauté, même s’il semble que son propension à l’isolement, l’indépendance intellectuelle et son refus d’être le simple maillon d’une chaine, le privèrent de l’affection de ses camarades.

Avraham Shlonsky en 1936
Avraham Shlonsky en 1936

Ils reconnaissent ses capacités mais ils ne l’aiment pas. Ils sont aussi jaloux de ses connaissances fruits de ses lectures, ainsi quelle ses facultés d’élocution. Cependant il ressort des propos de ses camarades de cette époque qu’ils ont tous remarqué qu’à côté de la rudesse de son comportement, Dayan possède une âme de poète qui s’exprime dans les poèmes romantiques qu’il écrivait. Dayan aime la poésie. Il aime en particulier les poèmes d’Abraham Shlonsky au style avant-gardiste importé de Russie; plus tard il appréciera également la production poétique de Nathan Alterman.

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