Raviver la flamme

L’écrivain écossais Peter Ritchie Calder rend visite à David Ben Gourion à Sdé Baker en 1954.

Les relations entre Dayan et ben Gourion demeurent étroites. Alors que Ben Gourion n’était plus aux affaires, Dayan lui rendait souvent visite à Sdé Boker pour lui rendre compte et lui demander conseil. Il accepte de l’aider dans le projet que ben Gourion mène avec enthousiasme depuis son installation dans le Néguev. En fait, depuis que Ben Gourion s’est retiré à Sdé Boker, il tente par tous les moyens de ranimer l’esprit du volontariat au sein de la jeunesse. Inquiet par le sort des nouveaux habitants arrivés sans expérience et vivant dans l’insécurité, il veut susciter un mouvement de volontariat des jeunes sabras afin qu’ils viennent en aide aux nouveaux moshavim d’immigrants.

Cela ne fonctionne pas très bien jusqu’au moment où Dayan s’implique et obtient des résultats remarquables avec l’aide de ses camarades de jeunesse des premiers moshavim. Plusieurs centaines de jeunes garçons et de jeunes filles partent s’installer pour plusieurs mois dans les nouveaux villages afin de former aux métiers agricoles, apporter une aide sociale, prendre en charges des services médicaux, donner des cours aux enfants et faire acquérir aux adultes des bases en hébreu. Enfin par leur présence, ils diminuent le sentiment d’insécurité des habitants terrifiés par les risques d’infiltration.

Arrivant directement d’un hôpital où il a reçu des soins, David Ben Gourion accompagné bien entendu de Moshé Dayan, participe à un rassemblement organisé par les habitants de Nahalal. Shmuel Dayan, le père de Moshé, prend la parole au nom de la génération des fondateurs et exprime ses craintes qu’une longue absence des garçons et des filles nuise aux vieux moshavim. Son fil soutient l’entreprise avec énergie et enthousiasme. A la différence de son père il ne rejette pas la possibilité qu’une partie des jeunes s’intègrent au sein des nouveaux établissements.

Le bureau de Dayan devient l’adresse des jeunes des moshavim où se règlent les problèmes auxquels ils sont confrontés dans leur travail au sein des nouveaux moshavim. Dayan met à leur disposition les services de Tsahal et il se déplace dans les moshavim pour encourager à la mobilisation. L’entreprise fut un succès et aida les villages de nouveaux immigrants à surmonter leur détresse des premiers temps. Quand Dayan se tournera vers la politique, les jeunes des moshavim constitueront sa base politique la plus fidèle.

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