L’Oléoduc de Kirkouk à ‘Haïfa

Le dernier tronçon de l'oléoduc à 'Haïfa en 1938
Le dernier tronçon de l’oléoduc à ‘Haïfa en 1938

Des groupes de la guérilla palestinienne ont en autres l’habitude d’harceler l’administration britannique principalement par des opérations de sabotage répétées et fréquents contre l’Oléoduc qui transporte le pétrole des puits de Kirkouk dans le nord de l’Irak jusqu’aux raffineries dans le golfe de ‘Haïfa. Les combattants arabes creusent pour mettre à nu l’oléoduc puis le percent de trous en tirant au fusil, pour finalement enflammer le liquide noir qui commence à s’écouler et à être absorbé par la terre. La compagnie pétrolière irakienne (IPC) qui appartient à l’Angleterre subit d’importants préjudices et l’approvisionnement en pétrole de la Grande-Bretagne s’en trouve altéré. Un bataillon mobile d’un régiment écossais est dépêché en urgence sur la zone pour appréhender les terroristes.

Moshé peut à présent mettre à profit le peu d’anglais qu’il a appris à Londres et sa connaissance intime des pistes de l’Émeq en devenant le conseiller du commandant du bataillon et le guide de ses soldats. Son appui ne produit pas de grands résultats car en dépit des ruses astucieuses qu’il proposait des raccourcis qu’il indique aux militaires anglais, lorsque la patrouille arrive sur le lieu du sabotage, les terroristes ont déjà disparu et se sont cachés dans les villages arabes environnants. Assigné officiellement à cette mission de poursuites stériles par la Haganah, il cohabite sous la tente avec des soldats écossais de son âge pendant huit mois dans la région d’Afoula. Il rejoint de temps en temps la tente familiale élevée  avec Ruth sur la colline de Shimron, où il décrit ses exploits à ses camarades. Moshé n’est pas impressionné par les actions de l’armée britannique. Selon lui, son approche est trop routinière et la motivation des soldats est faible. Les attaques contre l’oléoduc inquiètent le gouvernement anglais et peut-être son représentant à Jérusalem, mais pas ses soldats.

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