Formation du jeune paysan

Dvora Moshé et Aviva en 1925
Dvora Moshé et Aviva en 1925

La vie des premières années à Nahalal est difficile et engendre beaucoup de souffrances. En plus de la malaria oppressante, les pionniers sont forcés de travailler depuis l’aube jusqu’aux heures tardives de la nuit. Ils espèrent produire grâce à la ferme la majorité de leurs besoins personnels: du lait et du fromage de l’étable, de la viande du troupeau, des fruits et des légumes du jardin et de la farine des champs. Mais avant que le ferme atteigne sa vitesse de croisière, ils connaissent la honte de la faim. Les lettres de Dvora de cette époque témoignent d’une grande souffrance.

Cependant pour Moshé âgé de 7 ans, c’est un paradis riche en ruisseaux, en vergers, en flore, en rassemblement d’oies et en troupeau de menu bétail. Il grand comme l’herbe des champs, proche de la terre. Ici il peut vagabonder sans être dérangé à travers de vastes prairies. Dès le plus jeune âge, il s’exerce au travaux de la ferme, et dès  l’âge de 10 ans, il sait traire les vaches, conduire les mules attelées à une charrue pour rapporter la récolter des champs et même labourer le potager près de la maison.

Dayan se souvient aussi qu’il restait debout de longues heures à côté d’une cuve pleine de figues posée sur un bûcher dans la cour et qu’il devait remuer le contenu collant qui deviendrait à la tombée de la nuit une confiture parfumée et goutteuse. Et rapidement, il tient la charrue attelée à deux vaches et son père marchant pas à pas derrière lui et semant les graines dans les sillons noirs. Le dur travail manuel marquera les pommes des mains de Moshé qui restèrent toute sa vie noueuses comme celles d’un vieux paysan.

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