Meïr Amit, futur patron du Mossad et ministre dans le premier gouvernement de Mena’hem begin était en 1956, le chef des opérations à l’État-major. Dayan s’intéresse principalement à l’opérationnel et se concentre de temps en temps qui requiert toute son attention. pour le reste il préfère déléguer son autorité à d’autres. La direction quotidienne de l’armée, et en particulier la gestion l’ennuient et il est bien content qu’Amit prenne sur lui l’essentiel des affaires courantes.
Dayan veille à se réserver un temps aussi long que possible pour la réflexion. il arrive à son bureau chaque matin vers 8h, mais il a ordonné que les rencontres et les réunions ne commencent pas avant 10h. Il consacre ces deux premières heures à la lecture. Les rapports détaillent le fatiguent et il se contente de lire les résumés, à l’exception de trois types de rapports. Chaque matin il lit les dépêches détaillées de la veille émanant des renseignements. Il ne s’agit pas de résumés ou d’analyses détaillées produits par les renseignements mais de la matière brute : rapports d’agents, télégrammes décodés de l’ennemi,… Il a demandé à recevoir directement ce type de documents. Il n’oublie pas de jeter un oeil à la presse quotidienne qui est posée en tas sur sa table. Les télégrammes du ministère des affaires étrangères arrivent également à son bureau. Il en retire une vision des affaires diplomatiques et politiques.
Dayan a l’habitude de faire un somme d’une demie-heure après le déjeuner dans un petit pavillon mis à sa disposition à proximité de son bureau. En général il termine son travail vers 17h ou 18h. Il réserve une journée par semaine à ses tournées dans les unités de Tsahal ou sur la ligne du front. Il passe de longues heures sur le terrain et parfois il fait des visites surprises au bon milieu de la nuit. Une fois par semaine il rencontre le ministre de la Défense et il a un jour de la semaine une réunion avec les chefs des départements de l’État-major et les chefs des différentes armées. Il a enfin un meeting hebdomadaire avec tous les généraux de Tsahal. Il s’arrange pour libérer son vendredi et la plupart du temps il part pour ses fouilles archéologiques sur une très grande variété de sites en Israël.

Depuis le jour où, chef du commandement du sud, il découvrit par hasard les cruches de l’époque biblique, la recherche et la collection d’antiquités deviennent se transforme en obsession. Le fait de savoir qu’il tient entre ses mains une poterie que ses ancêtres ont fabriqué de leurs mains et qu’ils ont utilisée aux temps bibliques existe son imagination et enflamme ses sentiment : « Quand j’ai commencé à fouiller, j’ai du réservé une pièce entière » raconte-t-il. « Là étaient posées les cruches, ici les chandeliers, les dalles du sol, la table… C’était comme si je me transportais d’un croup à l’époque du roi David. » C’est dans la cour de sa maison qu’il recolle les débris rapportés de ses fouilles. c’est aussi pour lui un moyen d’échapper au monde extérieur, de rester seul en contemplation. même son chauffeur Noam, qui le conduit vers ses sites, demeure à bonne distance pour le protéger mais s’en s’approcher.